Chère lectrice, cher lecteur,

Imaginez-vous recevoir un courriel de votre banque. Tout a l’air normal : l’adresse de l’expéditeur, le ton du message, le logo. Cliquer ne semble pas un problème. Mais que faire s’il recèle une attaque ? De nos jours, le cyberespace constitue une part essentielle de notre quotidien – pour nous informer, communiquer et nous organiser. Aussi, les effets sont-ils d’autant plus radicaux lorsque cet espace nous est soudain inaccessible. La cyberattaque contre l’UCBA a clairement montré la vulnérabilité des organisations à but non lucratif et l’importance d’une sécurité informatique prédictive sciemment organisée.

Aujourd’hui, peu de domaines de la vie échappent entièrement à la numérisation. La banque en ligne, les appareils mobiles, l’enseignement à distance, tous apportent confort, souplesse – et risques. Or, qui dit développement de l’infrastructure numérique dit aussi plus d’espace pour les cybercriminels.

Y sommes-nous bien préparés ? Que signifie concrètement la cybersécurité pour nous en tant qu’organisations, que personnes et que communauté ?

Nous approfondissons ces questions dans la rubrique Point fort du présent tactuel. Dans l’interview qui lui est consacré, Giuseppe Scalzi, analyste de la sécurité, examine la cyberattaque de l’UCBA et en déduit les leçons à en tirer. Puis Sandro Lüthi donne des astuces pratiques, plus particulièrement destinées aux personnes aveugles et malvoyantes, pour une utilisation sûre de la technologie numérique au quotidien. Enfin, dans l’entretien réalisé avec Davide Mayne, nous découvrons comment, aux États-Unis, l’inclusion s’unit à la compétence cybernétique pour proposer aux personnes concernées un programme de formation synonyme de perspectives nouvelles.

La participation numérique présuppose bien plus que l’accessibilité – la protection, l’information et les connaissances nécessaires. C’est précisément là le thème du Point fort.

Enfin, ne manquez pas l’article de la rubrique Plateforme : « Pas avec moi », qui raconte comment Vivien Stadler se bat contre les obstacles structurels du système éducatif tout en posant des questions fondamentales sur l’égalité des chances, l’autodétermination et la pratique de l’inclusion.

Dans le deuxième article de la rubrique Plateforme, nous nous penchons sur l’histoire fascinante de l’alphabet Braille qui a changé la vie des personnes en situation de handicap visuel.

Kathrin Schellenberg, rédactrice en chef tactuel