Philippe Cosandey, Bibliothèque Braille Romande et Livre parlé

Katja Pantzar, Les finlandais sont des gens heureux : le sisu ou comment retrouver sa force intérieure, Belfond 2019

1 livre audio Daisy : 1 CD (8 h. 18 min.), 10474A100

Un ouvrage vivifiant pour bien commencer l’année et affronter la fin de l’hiver. L’auteure quitte l’Amérique du Nord pour s’installer en Finlande et découvre un concept local, le sisu. Terme dont les racines étymologiques sont proches des mots entrailles ou intérieur. Ce qui nous renvoie à cette notion archaïque et commune à de nombreuses civilisations, le courage se situe dans le ventre. Cette approche de la vie consiste à puiser dans ses propres ressources pour ne pas se figer devant un obstacle. Le livre distille des conseils simples pour se renforcer, notamment en évoquant les chocs thermiques, qui incluent la baignade dans l’eau froide en toute saison et le sauna, mot finlandais rappelons-le. Un livre thérapeutique simple mais efficace.

Éric-Emmanuel Schmitt, Félix et la source invisible, Albin Michel 2019

Livre Braille Intégral (3 volumes), 80725A200

La mère de Félix souffre d’un mal mystérieux aux yeux de son fils. Maussade suite à des revers financiers et autres tracas administratifs, elle plonge dans une dépression. Le petit garçon peinant à définir ce qui l’éteint, alors qu’elle rayonnait et le couvrait de câlins, fait venir un oncle d’Afrique. Nous suivons cette femme sur le chemin de la guérison de l’âme. Au-delà de la médecine et de la psychologie c’est le retour aux sources qui permettra à cette maman de se retrouver. La trame de l’histoire souligne comment chercher à comprendre autrui au lieu de le juger. Une plongée dans des rites mystérieux qui démontrent qu’au-delà des croyances, il faut comprendre ce qui nous anime ou nous assombrit.

Benigno Delgado, Bibliothèque Sonore Romande

Kevin Powers, L’écho du temps, Paris, Delcourt, 2019. 

Durée : 6h 55 min. Référence BSR : 66906

On est aux États-Unis, entre la Virginie et Caroline du Nord, ce Sud-Est où les consciences, les corps et les terres sont ravagés par l’esclavage, la guerre civile, la violence aveugle et la cupidité des hommes. Il y a une telle puissance d’évocation dans le récit de Powers qu’on sent sur notre chair les blessures, dans nos narines l’air marin de l’Atlantique et dans nos cœurs la déchirure de l’abandon et le désir de rédemption. Un couple d’esclaves à l’amour indestructible, un riche planteur manipulateur et impitoyable, un enfant abandonné qui traverse le siècle à la recherche de ses origines, pétri de bonté et de droiture morale. Une jeune fille qui se sauve, en se perdant, par la destruction. Tous des personnages puissants et inoubliables, décrits dans une langue poétique, avec des répliques cinglantes comme des coups de fouet. Le roman alterne les époques, entre le XIXe siècle et les années 80 du XXe : la colonne vertébrale du récit étant la quête de George Seldom, qui résume en lui les contradictions et la richesse de son pays.