Chères lectrices, chers lecteurs,

Vous connaissez certainement tous les diverses journées mondiales : celles qui commémorent une date, un événement ou encore celles qui concernent une maladie, une cause ou un problème d’intérêt international et qui visent à attirer l’attention sur ce sujet. A ce propos, avez-vous entendu parler de la journée internationale de la surdicécité? Elle est déjà célébrée dans de nombreux pays le 27 juin, date de naissance de l’Américaine sourdaveugle Helen Keller, née au 19e siècle et connue pour avoir obtenu un diplôme universitaire et écrit plusieurs ouvrages malgré son handicap. Cette année, l’UCBA a décidé, elle aussi, d’organiser en Suisse une action publique le 27 juin, à Lausanne et à St-Gall, afin de sensibiliser la population à l’existence de cette double déficience sensorielle, ainsi qu’aux besoins des personnes qui en sont atteintes.

Les personnes malentendantes-malvoyantes ou sourdaveugles sont souvent confrontées à des difficultés de communication, de déplacement et d’accès à l’information. Dans cette édition de tactuel, nous avons choisi de mettre en avant la problématique de la communication. Atteintes de cette double déficience sensorielle à des degrés fort différents, les personnes sourdaveugles ou malentendantes-malvoyantes utilisent diverses méthodes de communication, comme par exemple la lecture labiale, le Lorm, la langue des signes ou encore la communication haptique. Pour pouvoir participer aux conversations, elles combinent, la plupart du temps, plusieurs formes et moyens de communication selon la situation, l’heure, la lumière, l’environnement, la fatigue, etc.

La rubrique Point fort vous donnera d’abord un aperçu des différentes méthodes de communication existantes. Puis, vous découvrirez par quelles étapes les personnes sourdaveugles qui utilisent la langue des signes doivent passer pour apprendre de nouveaux signes. Enfin, deux personnes concernées qui continuent de réaliser leurs activités artistiques en dépit de leur atteinte sensorielle se raconteront au travers de deux témoignages saisissants.

Je vous souhaite une excellente lecture de ce numéro et espère avoir le plaisir de vous voir peut-être sur notre stand le 27 juin, à la Place Saint-François à Lausanne, entre 10h et 15h. Des performances dansées par la compagnie Linga sur le thème de la surdicécité auront lieu entre 11h30 et 13h30, en présence de Jean-Marc Richard, parrain romand de l’événement. D’autres surprises vous y attendent.

Carol Lagrange, rédactrice