Atteindre le bon numéro grâce au 1145

Le 1145, service gratuit d’information et relais pour personnes aveugles et malvoyantes, fournit renseignements, adresses, et établit directement la communication avec l’abonné désiré. Toutefois, pour prévenir toute utilisation abusive, certains opérateurs exigent une préinscription de leurs clients handicapés de la vue au n° 1145. L’inscription de la personne aveugle ou malvoyante s’effectue soit auprès de l’organisation ou du service de consultation, en possession de ses coordonnées, qui transmet ensuite ces dernières à l’UCBA, soit, sur présentation d’un certificat médical établi par l’ophtalmologue, directement auprès de l’UCBA qui signale toute nouvelle inscription ou mutation à l’opérateur concerné. Ce n’est qu’une fois que le service de consultation – ou l’organisation typhlophile à laquelle est rattaché l’abonné – a reçu confirmation de l’inscription par l’UCBA que le client peut prétendre aux services du n° 1145. Pour pouvoir bénéficier de ce service dans son intégralité, il convient d’annoncer tous changements intervenus, non seulement auprès de l’opérateur, mais également auprès de l’organisation typhlophile concernée. Même des changements mineurs peuvent entraîner la désactivation du 1145. Pour tout renseignement  062 888 28 72. Ou à l’adresse e-mail suivante: reusser@szblind.ch


Développement du test de lecture selon Max Hubacher

Sehtest

Depuis peu, le département Basse Vision et moyens auxiliaires optiques a repris tous les droits concernant le test de lecture selon Max Hubacher. Nous pouvons désormais procéder à une adaptation et un développement exhaustifs du test, un outil de travail fort utile qui nous permet de rechercher dans la pratique le grossissement le meilleur en corrélation avec la vitesse de lecture et un nombre de fautes aussi bas que possible. C’est Max Hubacher qui a développé ce test durant la pratique quotidienne de ses activités d’enseignant spécialisé et d’instructeur en Basse Vision. Conçu à l’origine pour des enfants,

il convient aussi parfaitement aux adultes. Ainsi, souvent, il contribue à déceler des problèmes de lecture non diagnostiqués, ou diagnostiqués très partiellement, par d’autres tests, trop brefs. Elaboré selon une structure logarithmique, ce test (également en versions bas contrastes et contrastes négatifs) est basé sur des textes bien plus longs que les lignes courtes du test du besoin de grossissement de l’UCBA notamment, puisqu’ils incluent en moyenne 320 signes. Ainsi, une comparaison directe entre les différents pas logarithmiques de grossissements est possible. Il faudra attendre la fin de l’année pour bénéficier du test réadapté et élargi. Enfin et surtout, une version française du test est également prévue!

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La route est encore longue pour les GPS

Pour le Trekker Breeze comme pour tous les GPS, il reste encore un bout de chemin à parcourir mais il n’est pas nécessaire de «faire demi-tour dès que possible». Le GPS n’a de loin pas remplacé la canne blanche, le chien guide ou encore l’habileté de tout un chacun à se déplacer, ceci est une certitude. Ce moyen auxiliaire, qui mérite toute notre  attention, restera toujours complémentaire aux techniques de base de locomotion. Si de grands progrès ont été réalisés en orientation et en localisation, le guidage précis vers une destination est encore très aléatoire. Le GPS Trekker Breeze, fabriqué par Humanware, peut être, selon certaines conditions, remboursé par l’AI dans le cadre d’un apprentissage de canne longue. Il présente l’énorme avantage de ne pas avoir besoin d’être connecté à un téléphone ou à un haut-parleur intégré. Il est également très simple à utiliser pour l’orientation. Comme pour tout GPS sans écran, sa complexité pour la saisie des destinations peut être un frein car elle nécessite un apprentissage important car de nombreux niveaux d’informations successifs sur un nombre réduit de boutons doivent être entrés. Contrairement à son principal concurrent le Kapten, il n’a pas de saisie vocale, ce qui rend l’interprétation moins aléatoire dans le bruit urbain. En tant qu’instructeur en locomotion depuis plus de 20 ans, j’ai suivi l’évolution des GPS en proposant l’acquisition de certains modèles pour des essais, dont le Trekker Breeze. Force est de constater que les utilisateurs réguliers sont peu nombreux. Les solutions d’avenir seront apportées, selon moi, par les applications pour Smartphones. Moins chères, intégrées dans un appareil à multiples fonctions, ces applications resteront toutefois un complément à d’autres techniques de déplacement et ne permettront jamais une protection contre les obstacles, comme le fait la canne blanche.

Bernard Jost est instructeur en locomotion, responsable adjoint du Centre d’information et de réadaptation de l’Association pour le bien des aveugles et malvoyants ABA à Genève. Il est également responsable du secteur des personnes en âge AI.